Ferrari 365 Gtb/4 Groupe 4, conserver l'original
- Arthur Legrand
- 29 oct. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 janv. 2023
Si dans les années 60 en Italie la mode est de faire des voitures à moteur central, un seul constructeur garde son architecture classique, Ferrari !

Au milieu des années 60, nombreux sont les constructeurs voulant concurrencer la marque au cheval cabré, nous pouvons citer Bizzarrini ou encore De Tomaso, même s' ils n’ont pas l’envergure de Ferrari leurs voitures à moteur central en font de rudes concurrentes.
Seule une marque va fortement inquiéter la firme de Maranello et plus précisément un modèle, la Lamborghini Miura avec son V12 en position centrale arrière et considérée comme la première supercar la Lamborghini fait de l’ombre à la Ferrari 275.
Mais chez Ferrari, hors de question de changer, Enzo décide de rester sur son idée bien précise, le moteur avant, car on le sait ce sont les bœufs qui tirent la charrue et non l’inverse.
Soit, en 1968 le voile est levé sur la nouvelle née de la firme Italienne, le design tranchant avec la concurrence crée un doute quant aux performances de la voiture qui a alors une forme plus proche de la GT que de la super sportive comme sa concurrente au taureau.
Mais ce doute ne va pas persister, car une fois les premiers essais réalisés et le V12 laissé libre d’action, les chiffres parlent et ils sont plutôt corrects voir même impressionnants.
Car la 365 revendique alors 280 km/h en vitesse de pointe ( atteinte plus sereinement que dans ses concurrentes ) et seulement 5.7 secondes dans l’exercice du 0 à 100 km/h.

La Daytona présente sur le Tour auto lors de l'édition 2022
Très rapidement la voiture intéresse pour l’endurance, ses caractéristiques étant impressionnantes et Ferrari ayant un passif avec la course Mancelle, la décision est prise d'aller chercher la victoire dans la Sarthe.
Si cette soif de victoire a vu le jour, c'est notamment grâce à un importateur américain reconnu par Ferrari qui accepta de créer la 365 GTB/4 “Daytona”, nom repris en hommage au triplé signé Ferrari en 1967 à Daytona.
La cure est alors sévère pour la Daytona, près de 400 kilos sont enlevés grâce à une carrosserie en aluminium et des fenêtres en plexiglas, le moteur quant à lui passe de 352 à 403 chevaux avec une nouvelle ligne d’échappement plus courte ressortant sous la porte passager.
Les débuts au Mans sont compliqués où la voiture se crash aux essais, mais au vu des résultats Ferrari accepte de construire 5 nouveaux modèles pour 1972.
La voiture reçoit une carrosserie en acier mais le moteur est gonflé à 430 chevaux et ce travail paie car sur les neufs voitures engagées au Mans dont celle de notre article, une des Ferrari engagée par Pozzi se classe 5ème au général et première de la catégorie GT devant… 4 autres 365 GTB/4.
Mais c’est en 1973 que la Daytona fait des éclats, avec une deuxième place au général et un triplé en catégorie GTS 5 litres.
Enfin la voiture continuera de courir jusqu’en 1979 et décrochera de nombreux top 10, mais toujours sous la houlette de teams privées la voiture n’ayant jamais reçue de version de piste officielle.
Aujourd’hui il est assez rare de croiser une 365, les prix de ces fabuleuses machines avoisinants les 700 000€, les propriétaires ne les présentent que pour de grands événements.
Et que dire de cette version Daytona encore plus rare construite à une vingtaine d’exemplaires, il faut donc certains événements comme le Tour Auto qui permettent d’admirer ces engins de légendes sur nos routes françaises.
Arthur Legrand
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