Peugeot 505 "Production", plus qu'une voiture de course
- Arthur Legrand
- 15 oct. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 janv. 2023
En 1976 en France un championnat voit le jour, le championnat production, poussé par la FFSA et Jean-Pierre Beltoise, des marques de tous horizons vont s’y affronter et notamment les puissantes 505.

Ce championnat a donc pour but de faire courir la voiture de Monsieur tout le monde en compétition et les marques sont nombreuses, en passant par les Alfa GTV6, BMW 635 et autres Renault Fuego.
Les voitures sont alors allégées et modifiées afin de les rendre plus sportives et avoir un spectacle bien plus impressionnant.
C’est donc là que rentre une autre marque française attirée par ce championnat, Peugeot, mais pas sous la houlette du constructeur, non c’est grâce à Jean Pierre Beltoise que les 505 vont entrer dans ce championnat tumultueux.
En 1980 afin d’attirer de plus en plus de marques le pilote engage une 505 préparée par Danielson, avec une puissance de 188 ch et 870 kilos la voiture devient alors une sérieuse concurrente.
Mais pas encore assez puisqu’il va falloir attendre 1982 pour qu’elle gagne Magny Cours et Montlhéry.
Entre 1980 et 82 la 505 va connaître quelques évolutions notables puisqu’elle va passer de 188 à 240 chevaux grâce à 2 carburateurs Weber double-corps, un aéro amélioré avec l’apparition d’un aileron mais aussi un poids en hausse car elle passe de 870 à 950 kilos.

Au vu de cet intérieur totalement vidé on comprend bien les 950 kilos seulement de la voiture.
Et c’est grâce à ces deux victoires qu’elle rentre dans les mémoires, car avec sa couleur si spéciale, son gabarit imposant et son pilote cette 505 fait des étincelles, mais c’est aussi grâce à Jean Graton que nous connaissons tous cette voiture, car dans sa BD le héros Michel Vaillant a souvent affaire aux 505 au volant de sa Vaillante Commando, preuve que ces 505 ont marquées toute une génération de pilotes, dessinateurs ou spectateurs.
Enfin c’est dans ce championnat digne du DTM que cette 505 connaît un franc succès car Peugeot en 1983 décide de présenter une version turbo de sa 505, et ni une ni deux cette nouvelle base moteur permet d’accéder au nouveau championnat de Superproduction, fini les voitures proches de la série, place aux carrosseries bodybuildées et aux puissances insensées, les Peugeot passent de 240ch à plus de 440 poneys faisant remporter aux Françaises 8 victoires entre 1984 et 87, les victoires se partageant entre Beltoise et Jarrier.
Et au final même si Peugeot n'engagera jamais officiellement de voiture dans ces formules de sport automobile, la marque développera des kits et des versions plus sportives de sa berline permettant aux propriétaires d’aller s’amuser sur circuit avec la dernière propulsion du paysage automobile Français.

Et même si la 505 n’aura jamais été championne de ces compétitions, elle a su marquer toute une génération et bien plus encore, de part son look bien spécifique ( agressif en superproduction ), son architecture motrice, marquant la fin de l’ère de la propulsion en France mais aussi en entrant dans l’imaginaire collectif grâce à Michel Vaillant mais aussi son pilote Jean Pierre Beltoise légende du sport automobile.
Et l’imaginaire n’est-ce pas ce qui fait entrer une voiture dans la légende ?
Arthur Legrand
Comments