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Toyota Supra MK5, la renaissance

  • Photo du rédacteur: Arthur Legrand
    Arthur Legrand
  • 2 avr. 2023
  • 4 min de lecture

25 ans, il aura fallu attendre 25 ans pour que Toyota en juillet 2018 décide de lever le voile sur la voiture la plus attendue de la marque, la Toyota Supra Mk 5.

Il y a de ça 4 ans, Toyota prenait la décision de commercialiser pour une cinquième fois la Supra, la légende de la marque allait donc renaître de ses cendres. Mais ce retour s’est effectué en demi-teinte.

Poussée par des films tels que Fast and Furious ou encore des jeux vidéos comme Gran Turismo, la Supra Mk4 s’est vue devenir une véritable icône de l’automobile. Et pourtant, rien ne la destinait à en devenir une, à une époque où Nissan présentait sa R34 et ses quatres roues motrices innovantes, où Mazda développait son moteur rotatif dans la RX7 et où Honda et sa NSX se voulait être le Ferrari nippon, la Supra, elle ne restait qu’une grosse routière avec 280 chevaux et 1680 kilos sur la balance.


La Supra Mk4 n'était en réalité pas une grande sportive, mais son atout principal le 2JZ a fait d'elle une véritable star des préparations.




Crédit photo : Caradisiac


Mais sa particularité résidait dans son moteur, le 2JZ capable d’encaisser des préparations de plus de 1000 chevaux s’en broncher et en laissant la plupart des pièces d’origine.

Avec ces éléments-là, la Supra a donc su conquérir le cœur de nombreuses personnes, allant du cinéphile fan de Fast and Furious au préparateur automobile féru de projets délirants, la Mk 4 a trouvé son public.

Faire un retour de la Supra pour Toyota s’est ainsi avéré être un enjeu de taille.







Développée avec le département sport de Toyota "Gazoo Racing", la Supra se veut être une réelle sportive














Et en 2018 à Goodwood, elle est enfin présentée, après des années de spéculation et d’attente, Toyota lève le voile sur ce qu’est la Supra moderne.

Ce qui frappe au premier abord, c'est sa taille, 4,38 m, ce qui en fait un gabarit plutôt réduit, pour vous donner un ordre d’idées, la GT86, elle, fait 4,24 m.

Puis sa puissance aussi à de quoi surprendre, quand on sait que la GTR R35, héritière de la Skyline est passée de 280 à plus de 500 voir 600 ch pour les versions les plus extrêmes de la R35 et qu'Honda pour sa NSX moderne a monté la puissance à 581 ch contre 278 à l’époque, la Mk 5 et ses 340 ch font office de pâles figures à côté. La puissance n’est augmentée que de 60 chevaux en 20 ans.





La version ici "Fujy Speedway" une version spéciale de la Supra où le 6 cylindres 3.0L fait place à un 4 cylindres 2.0L de 258ch.














En plus de cette puissance qui peut être décevante, le moteur lui ne fait pas suite au 2JZ car c’est en réalité un B58B30M1, un nom qui sonne plus bavarois que japonais. Et oui, car sous la figure japonaise se cache un châssis et un moteur venant tout droit des lignes de productions bavaroises, la Supra Mk5 est développée en coopération avec BMW.


Pour certains, ce que nous venons de voir est une hérésie, la Supra Mk 5 n’est donc pas une vraie Supra, rien ne pourrait aller.

Mais dans tout cela, rappelons que sans BMW, la Supra n’aurait jamais revu le jour, Toyota n’ayant pas les fonds pour recréer entièrement une nouvelle voiture.

Et puis pour conserver un 6 en ligne, franchement , BMW est-il un si mauvais choix ?

Une marque qui depuis sa naissance est reconnue justement pour ces moteurs rageurs ainsi que pour ces châssis extrêmement performants, BMW reste une référence.

Et en s’adressant à eux, Toyota a fait le bon choix, le choix de ne certes pas tout créer au Japon, mais d’assurer au propriétaire que la voiture sera saine, fiable et toute aussi excitante.

De plus, comme nous l’avons vu, de base la Supra n’est pas tant une voiture de sport. Elle se rapproche plus d'une grosse berline destinée à cruiser sur l’autoroute. Avec le choix pris ici, la Supra possède un châssis digne d’une réelle sportive. Ce qui colle mieux à son image de drifteuse attaquant les routes de montagne.





La version de base est déjà magnifique avec ses ailes élargies et ses appendices aérodynamiques, alors attendez de voir l'interprétation de Liberty Walk








Les performances sont tout de même au rendez-vous puisque le 0 à 100 est donné à 4.3 secondes, pour rappel un Cayman S lui l’effectue en 4.2 secondes avec 10ch en plus.

De plus, sur circuit, elle ne se défend pas trop mal, puisqu'elle réalise le tour de la boucle nord du Nürburgring en 7min 52, temps réalisé également par la BMW M4 et qui fait de la Supra une voiture plus rapide qu’une 997 turbo ou qu’une Ferrari 430 Scuderia, plutôt pas mal pour une voiture “que” de 340ch.

De plus Toyota il y a peu de cela a lancé une nouvelle version de sa Supra mais cette fois-ci en boite manuelle, de quoi ravir les puristes et accentuer cet aspect de réelle sportive !

Enfin, le design de la voiture est à tomber par terre, avec ce long capot, ses entrées d’air de part et d’autre du capot et du bouclier avant et ce toit bosselé façon Zagato. Quoi que l’on en dise, le design est plus que réussi.

Et puisque c’est une Supra, les sorciers de chez Liberty Walk ont développé un kit spécialement pour la Supra qui lui donne un style encore plus extravagant. Car oui, elle reste tout de même une Japonaise avant tout et le Japon est le pays de la préparation esthétique.



Le kit Liberty Walk lui procure un aspect esthétique que nul ne peut détester






Crédit photo : Turbo

Finalement, même si à ses débuts la Supra n’a pas plu à tout le monde, elle a su se faire une place, en apparaissant par exemple dans la franchise Fast and Furious, certes, elle n’a pas retenu la même attention que sa prédécesseur, mais le rappel est toujours sympathique.

Il faudra donc voir si cette 5ᵉ génération de Supra marquera autant les esprits que la Mk4, mais elle reste avant tout une super voiture qui reprend dignement la lignée de la Supra la plus connue de tous les temps.


Arthur Legrand

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