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Wolf Racing France, la meute arrive en France

  • Photo du rédacteur: Arthur Legrand
    Arthur Legrand
  • 4 juin 2023
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 juin 2023

Écurie de Formule 1 dans les années 70 Wolf Racing est un nom connu pour tout passionné de Formule 1. Mais si aujourd’hui la marque est de retour sur le devant de la scène, c’est pour son projet de développement de monoplaces ultra performantes.

C’est en 1976 que Wolf débarque dans le monde du sport auto, quand le Canadien Walter Wolf fonde le team au nom éponyme. C’est ainsi que de 1977 à 1979 après avoir racheté l’écurie de Franck Williams, Wolf s’inscrit en F1, avec pas moins de 3 victoires (dont Monaco), 13 podiums et une victoire lors de sa première course en Argentine, chose qui n’est arrivé que deux fois en Formule 1 depuis que la discipline existe. Après ces trois années de succès, la marque disparaît et ne réapparaît qu’en 2009 lorsque la société Avelon Formula rachète les droits du nom Wolf Racing.

C’est ainsi que le nom Wolf connaît une nouvelle jeunesse, puisque le prototype Wolf GB08 Honda voit le jour et a pour but de créer une nouvelle catégorie.



Les débuts de Wolf se sont faits sur les circuits de F1 avec la WR1



Image: Wikipédia


Propulsée par un moteur Honda, la voiture fait ses débuts en 2010 dans la catégorie sport prototype sur le circuit de Misano, elle évolue alors en catégorie CN comprenant d’autres prototypes, à carrosserie ouverte, mais aussi certaines GT. Près de 30 ans plus tard, la légende reprenait vie, Ivan Bellarosa, à son volant, remporta la course tout comme l’avait fait Wolf en Argentine en 1977.

C’est alors le début du succès pour la marque italienne, la GB08 Honda va ainsi remporter de nombreuses courses et établir plusieurs records, que ce soit en endurance ou courses courtes, Wolf se fait un nom dans la compétition. En courant notamment aux 12H de Dubaï en passant par les 24H de Zolder ou encore les 10H de Rome, la GB08 va devenir une référence.



La naissance de la Thunder vient de cette volonté de créer une monoplace aux normes FIA F1





À la suite de ces nombreuses réussites, la marque se lance dans la production d’un châssis homologué F1 FIA, qui va alors donner naissance à la Wolf Thunder GB08, l’idée est simple, permettre l’accès à la compétition monoplace pour les pilotes comme pour les gentlemans drivers. Le développement de la Thunder permet à la marque en 2018 de lancer son propre championnat en Italie et d’évoluer sur des circuits comme Monza.

Par la suite, de nombreux championnats ont vu le jour dans différents pays, comme en Italie, pays majeur de Wolf où le plus grand championnat est organisé, mais aussi en Europe, en Inde et depuis 2020 en France.


Cette année on peut compter sur plus d'une dizaine de voitures engagées pour encore plus de spectacle.


Ci contre les Thunder et la Mistral (1er plan) en course lors du GP de Pau


Venons en à la France justement, car en 2020 Lionel Champelovier créé Wolf Racing France, le but est à l’image de l’Italie, démocratiser le championnat afin qu’il devienne indépendant tout en courant aussi en championnat européen.

C’est en coupe de France des circuits que courent les Wolf Thunder, et les résultats de cette démocratisation sont remarquables, puisqu'en l’espace d’un an Wolf a triplé le nombre de voitures courant en piste, passant de trois voitures engagées en 2022 à Nogaro à 12 cette année.



A Arnos avec seulement 380 kilos les Wolf sont redoutables .





Ici Mathieu Bousquet à son volant

C’est ainsi qu’au circuit de Pau-Arnos lors de la coupe de France des circuits, Baptiste Champelovier (fils de Lionel et dirigeants ensemble Wolf Racing France) m’explique cette évolution et la gamme Wolf.

Composée de la fameuse Thunder au moteur Aprilia RSV4 de 200ch pour 378 kilos. De la Wolf Tornado qui remplace la GB08 Honda et évolue notamment en Ultimate Cup Series avec Nicco Ferrarin et Jeremy Tchouf Merires à son volant. Celle-ci fait alors 400ch pour un poids de 550 kilos, et enfin la gamme se termine par la Wolf F1 Mistral. Avec un bloc V8 de 650 ch pour 550 kilos, elle évolue dans différentes catégories (courses de côtes, piste, endurance etc…), et lors du GP de Pau nous avons pu voir une Mistral en action avec Mike Parisy à son volant.





Mike Parisy au volant de la Mistral lors du GP de Pau.



Pour réussir ce coup, Baptiste m'explique que Wolf travaille énormément le côté financier et sponsoring, aidant donc des pilotes ou des gentlemen drivers d’accéder à un week-end voir plus. L’atout de la marque, c'est qu’elle propose un prix de 6200 € pour un week-end de compétition, ce qui fait un rapport prix/compétition plus qu'attractif pour accéder à une voiture aux performances stratosphériques (à Arnos, elles ont réalisé un temps de 1.16min ce qui les mets en tête des records de la piste).


Ce côté attractif a donc permis d’attirer de nouvelles têtes dans le championnat et c’est ce que nous allons voir tout de suite dans “paroles de pilotes” avec Jennifer Bousquet alias Featherjdrift et Elvina Savet !


Commençons par Jennifer, pilote de drift et aujourd’hui pilote chez Wolf Racing, elle fait ses débuts cette année en compétition automobile après plusieurs années dans le monde du drift.








Ci contre, Featherjdrift en pré-grille de sa 3ème course sur le tracé technique qu'est le circuit de Pau-Arnos.













Jennifer, comment t’es venue cette passion de l’automobile ?

Mon papa était pilote de rallye, petite, je le suivais et j’ai donc toujours baigné dedans, par la suite, c'est devenu un objectif personnel que d’évoluer dans le monde de l’automobile et du sport auto.


Plus tard, elle déménage en Angleterre, pays où la culture de l’automobile est bien plus développée qu’en France, elle se rend alors sur des rassemblements et des événements de drifts, “De suite, je suis tombée amoureuse des japonaises et j’ai donc acheté une MX5 pour à mon tour commencer le drift, j’ai ainsi trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de femmes dans le milieu et j’ai alors voulu en faire partie et montrer que les femmes aussi pouvaient drifter et piloter”.

Elle commence ainsi à rouler et se “fait la main” sur des circuits, mais aussi des événements dans lesquels elle fait des démonstrations. Va s'ensuivre l’achat d’une S14 et évoluer jusqu’à courir en championnat de France de drift.


Comment es-tu arrivée chez Wolf toi qui ne faisait pas de grip ?

Lors de la saison 2022 de drift, je n’ai pas fait la finale, car le budget était inabordable et que les objectifs étaient moins intéressants, c’est alors que dans le même temps Wolf Racing France recherchait des pilotes féminines.

J’ai alors fait des essais qui se sont bien déroulés et j’ai participé aux manches de Nogaro, Dijon et Arnos. La voiture est d’une efficacité rare, c'est très plaisant à conduire, mais aussi impressionnant.

En plus de ces essais ils m’ont proposé un marché, en échange de visibilité sur les réseaux sociaux ils me permettait d’accéder à volant, un bon échange d’autant plus que mon objectif reste toujours de démocratiser le sport automobile en l'ouvrant aux plus de personnes et de femmes !




Au volant de la 38, elle effectue un week-end correct et commence à prendre en main la voiture.




Et pour la suite, que peut-on te souhaiter ?

Tout d’abord mon but est d'amener le plus de femmes possible à essayer la compétition ce week-end (manche d’Arnos) il y a Elvina et Angélique avec nous c’est top.

Puis ensuite, j'espère pouvoir faire la manche à domicile au circuit de Lédenon ce serait top!!


Et bien, nous espérons que tu réussiras tout cela, merci pour ton intervention Jennifer !

Entre autres, si Jenifer se lance dans cette nouvelle aventure, c'est aussi grâce à Wolf Racing qui l’aide à trouver des sponsors pour qu’elle puisse rouler, chose qui comme nous l’avons vu est un des points forts de l’équipe et qui est mis en avant, et une autre pilote a pu en profiter, c’est Elvina Savet.









Ci contre, Elvina et Tchouf en discussion d'avant course lors de la manche de Pau, où les rails sont proches et les conditions plus qu'humides. Piloter ici ce week-end demandait une grande détermination ainsi qu'une confiance en la voiture et ses réactions.






A 20 ans Elvina pilote depuis quelques semaines en Wolf et se retrouve entre les rails de Pau, après quelques années en karting, elle passe cette année en Wolf Thunder et pour sa deuxième course, c'est sur une des manches les plus difficiles sous des conditions plus que précaires qu’elle s’élance dans les rues de Pau.


Bonjour Elvina, peux-tu nous parler de cette passion que tu as pour l'automobile ?

Depuis toujours, je baigne dans le monde de l’automobile, mon grand-père était passionné d’automobile et mon père est collectionneur, avec un cadre pareil, il est difficile de ne pas tomber dans cette passion.


Nous avons vu avec Jennifer qu’elle est arrivée chez Wolf car ils recherchaient des pilotes, comment es-tu arrivé chez eux ?

Lors de la manche de Dijon on me propose alors de tester la voiture pour ensuite pouvoir rouler, les tests se sont ainsi révélés concluants et j’ai eu la possibilité de faire les manches de Pau-Arnos mais aussi de Pau-ville”


En parlant de Pau, qu’est-ce que cela fait que de se retrouver dans un circuit urbain à 20 ans, au volant d’une monoplace ?

C’est une chose impressionnante, mais pour moi, il fallait le faire, il faut bien entendu une grande détermination ! De plus, passer du kart à la Thunder, tout change radicalement, le rapport poids/puissance est démentiel, le pilote est nouveau et c’est une voiture impressionnante, mais qui reste plaisante à conduire, même sous la pluie où il faut sans cesse changer de rapports (rires).


Les conditions changeantes n'aidaient en rien en la confiance des pilotes en la piste.



Ce sera tout de même un bon week-end pour la jeune pilote qui montera sur le podium de Pau (2023)!


Enfin pour la suite, que peut-on te souhaiter ?

J’aimerais continuer dans le sport automobile avant tout, ce serait génial et mon rêve serait bien entendu de participer aux 24h du Mans que ce soit en Gt ou en proto”


Et bien merci pour tout Elvina, bonne chance pour la suite et bon week-end de course !


Wolf Racing France est donc à l’heure d’aujourd’hui en plein essor, que ce soit en compétition où ils sont de plus en plus actifs grâce à leurs modèles, mais aussi leurs pilotes, tout est orienté vers la qualité des services. Les installations de la marque se trouvent au centre d’essai à Alès, les engagements en compétition sont de hauts niveaux avec une présence en championnat de France, mais aussi en Europe avec l’Ultimate Cup Series. Et les pilotes sont au rendez-vous, mélangeant des pilotes comme Nicco Ferrarin, Mike Parisy ou Angélique Detavernier (pilote GT4) et gentleman driver comme Elvina. Mais aussi des pilotes/ personnalités publiques comme Jeremy Merires alias Tchouf ou encore Jennifer alias Featherjdrift permettant de faire connaître à plus de monde la marque.

De plus, Baptiste me confiait que le projet de Wolf serait de devenir indépendant, créer à l’image de l’Italie un championnat à part où seules des Wolf rouleraient.


N’hésitez donc pas à suivre et à soutenir Wolf Racing France, ce championnat propose du spectacle et en plus de l’aide de ses pilotes, l’équipe a bénéficiée d’un gros coup de publicité lors du GP de Pau, remplaçant à la dernière minute l’Euro-Formula et offrant du spectacle avec les Thunder et la Mistral dans les rues Paloises.




Spectacle garanti en coupe de France des circuits avec ce championnat !





De plus, si vous souhaitez participer au championnat, vous le pouvez assez facilement, les prix restent abordables pour piloter ce genre de véhicules, comptez environ 6000 € un week-end et environ 80 000€ pour une saison, rappelant qu’une saison de Formule 4 coûte elle plus de 600 000€ et que les performances des Wolfs sont supérieures à celles des F4.


Un grand merci à toute l'équipe Wolf Racing France, Imane, Baptiste mais aussi aux pilotes, Nicco, Elvina, Jennifer et tous les autres !


Arthur Legrand

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